LE SOIR

Mal de tête : une première mondiale belge !

FREDERIC SOUMOIS

C’est une première mondiale : un implant qui permet de réduire de manière significative les maux de tête particulièrement aigus. Un espoir énorme pour les patients. L’interview du professeur Schoenen dans Le Soir

Mal de tête : une première mondiale belge !

©Dominique Rodenbach – Le Soir

C’est une première mondiale et c’est la Belgique qui le teste en primeur : un implant américain d’Autonomic Technologies permet de réduire de manière significative les douleurs de l’algie vasculaire de la face, mal de tête particulièrement aigu, en stimulant électriquement un nerf. Pour les patients, c’est un espoir énorme. Parce que ce mal de tête est appelé « suicidaire », certains patients ayant préféré en finir avec la vie qu’encore le subir.

Le stimulateur est si petit qu’il ne comporte pas de pile : c’est une télécommande extérieure, que le patient applique sur sa joue quand il sent la crise commencer, qui pilote l’implant. Fréquence et intensité de la stimulation électrique peuvent être adaptées individuellement via une programmation. Le dispositif est testé en primeur mondiale dans le service du professeur Jean Schoenen, directeur de l’Unité de recherche sur les migraines de l’Université de Liège. Vingt-deux patients ont déjà été implantés à Liège et les résultats préliminaires pour sept patients viennent d’être présentés au Congrès international de la migraine à Berlin.

L’efficacité est impressionnante : deux tiers des patients implantés ont vu leur douleur traitée. De manière additionnelle, la fréquence des crises a diminué de plus de la moitié quand la neurostimulation est allumée, par rapport au nombre de crises qu’ils subissaient avant de recevoir l’implant. Deux tiers des patients implantés, choisis évidemment parce qu’ils ne sont pas soulagés avec les solutions médicamenteuses aujourd’hui disponibles, ont vu leur fréquence de crises réduite de moitié. Pour le professeur Jean Schoenen, qui insiste sur le fait qu’il s’agit de résultats préliminaires, l’intérêt repose surtout dans la diminution du nombre de crise, même quand le dispositif n’est pas activé et dans le caractère peu invasif de l’implantation, qui ne demande pas de percer le crâne du patient pour l’implanter.

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